
Focus Mini – SXM Festival
SxM Festival
Be Happy !

Qu’il est bon d’être accueilli par Julian Aria, alias Julian Prince dans son camion studio pour nous parler du SXM Festival !
Avec sa voix aux accents américains, notre organisateur nous raconte les débuts de cet évènement annuel, maintenant connu et reconnu aux quatre coins du monde pour ses shows musicaux de qualité et de festivités !
Tout prédestinait Julian, professionnel dans la musique depuis de nombreuses années à cette aventure
commencée il y a sept ans.
C’est en arrivant sur l’île de saint Martin pour la
première fois en 2003 que l’endroit lui apparut comme une évidence : les sons électro et la fête à l’échelle de l’ile devaient y trouver leur place !
Habitué des festivals et des tournées, il souhaitait
offrir à cette île caribéenne l’opportunité d’attirer une clientèle plus jeune et plus branchée, les évènements
« made in Ibiza » étant encore inexistants en Amérique du Nord.
« Je voulais que les festivaliers découvrent l’ile, une culture et vivent de beaux moments musicaux, les pieds dans le sable. »
Depuis 2016, le SXM Festival vit au rythme des passionnés, mais également des difficultés.
Après l’ouragan Irma qui a dévasté l’île en 2017, Julian et son équipe doivent faire face au COVID et aux nombreuses contraintes sanitaires. Mais rien ne peut entacher l’envie et le désir de ce chevronné qui fait ce métier « pour rendre les gens heureux ».
C’est donc en toute logique que le slogan « Be Happy » s’est inscrit dans la mémoire du festival.
Que nous réserve l’édition 2022 ?
Comme chaque année, le SXM Festival souhaite en mettre plein les yeux aux festivaliers. Pendant cinq jours et cinq nuits, les festivités se produisent sur plusieurs lieux, allant des Beach clubs aux bateaux, villas… afin d’offrir aux festivaliers des cadres différents. Julian souhaitant toujours plus haut, c’est tout naturellement que 2022 accueillera en nouveauté le sommet d’une montagne, point culminant de l’île doté d’un magnifique belvédère !
La décoration se vêtira d’une nouvelle thématique, de quoi vous transporter dans un univers enchanteur !
La programmation musicale se voudra encore une fois
incroyable, notre organisateur réussissant toujours à produire de nouveaux artistes talentueux !
Mais le SXM Festival est avant tout une aventure à taille
humaine, ayant tous les attributs d’un grand évènement tout en préservant ce rapport de proximité et d’intimité que les gens recherchent encore davantage aujourd’hui.

Rendez-vous donc le 9 mars 2022 sur l’île de Saint Martin pour faire la fête pendant 5 jours, 5 nuits sur fond de son électro.
Vous y croiserez certainement Julian, notre passionné au grand cœur !
Galerie Photo
PassCard One Shoot :
WEB: http://www.sxmfestival.com
Insta : @sxmfestival
Facebook : SMX Festival
1/ Présentez-vous en quelques mots.
Bonjour, je suis Julian, connu sous le nom de Johny and Prince, et je suis le fondateur du sxm festival.
2/ Avez-vous un parcours artistique à nous dévoiler ? Est-il lié à votre parcours professionnel ?
Depuis 1997 j’ai commencé en tant que DJ, à produire dans les studios. Très jeune j’ai commencé à tourner avec mon ban hiphop. Ensuite j’ai fait plusieurs festivals, je n’ai jamais arrêté de faire de la musique et DJ depuis ce temps-là.
Mon parcours entre à ce moment là entre la fin de mes études et un début de parcours professionnel qui n’a jamais abouti à rien d’autre que dans l’industrie de la musique et du spectacle. J’ai rarement été intéressé à faire quelque chose d’autre. Que ce soit pour des fêtes, de promouvoir pour des clubs, jusqu’à devenir propriétaire de mon propre établissement et la fondation du festival. Mon parcours artistique a donc été parfaitement mélangé avec le parcours professionnel. Artistiquement j’ai joué un peu partout dans le monde mais surtout à Montréal car j’étais aussi propriétaire de boites et je ne pouvais pas quitter tous les week-ends, donc j’ai passé la plupart de ma vie artistique et carrière professionnelle à Montréal au Canada.
3/ Selon vous, quelles sont les qualités qui font l’essence même d’un artiste ?
Pour moi un artiste donne un sens à son œuvre. Un artiste doit aussi avoir une sensibilité. Je pense que c’est ce qui relie tous les artistes qui ont ce besoin de créer, que ce soit de la musique, de l’art visuel ou de la poésie, de l’écriture… peu importe, l’art vit sous plusieurs formes, et c’est justement cette sensibilité que les artistes ont et éprouvent dans le contexte dans lequel ils évoluent. Ils ont ce besoin de l’extérioriser avec leur art. C’est vraiment ce qui me semble être le point commun des artistes. C’est ce qui fait également que parfois cela peut se compliquer quand il s’agit de business ! (Rire)
4/ Citez-moi 3 qualités chez vous qui se reflètent à travers votre travail (artistique ou professionnel).
Je ne sais pas trop, car souvent nos qualités sont aussi nos plus grands défauts. Dans mon cas, j’ai beaucoup de « care », les détails sont très importants. J’aime également que tout soit fait dans l’harmonie. C’est essentiel dans mon travail.
5/ Quel est votre meilleur souvenir artistique ? Et inversement racontez-nous une mésaventure.
J’ai eu la chance d’en vivre à profusion ! Des shows comme à Dubaï ou en plein milieu de la jungle au Mexique. Sinon la première fois où je suis allé à Birmingham en 2010. Ce fut un choc dans le bon sens ! Mes premières soirées club à New-York, et puis les expériences à Miami… Ou ma première rave à Montréal quand j’avais quatorze ans ! Des expériences incroyables j’ai eu la chance d’en vivre pas mal et je serais incapable de les choisir ! Cependant cela fait de bons sujets de conversation (rire).
Des moments difficiles il y en a eu plusieurs également, surtout lorsque j’ai commencé à organiser le festival, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile ! quand l’ouragan à frappé saint Martin en 2017, ce fut traumatisant car ma famille se trouvait dans les toilettes d’une chambre d’hôtel sans avoir de leurs nouvelles pendant plus de dix-huit heures, où être obligé d’opérer un festival en pleine pandémie… ça a été des moments très difficiles avec des challenges mentaux assez intenses. Mais dans tous les cas je pense que ce genre d’évènements soit nous cassent, soit nous rendent plus forts. Je suis assez fier de dire qu’aujourd’hui ils ont forgé une partie de ma personnalité et de mon âme et de tout ce que je n’aurais pas pu développer sans cela ! Résilience et courage, il en faut beaucoup !
6/ Quelle est votre « claque » artistique ?! (J’entends par claque le côté « wouahou ! », le moment où on est subjugué)
Je pense que la claque artistique arrive quand les choses sont bien exécutées. J’ai pu voir l’année passée un concert avec une mise en scène incroyable avec une performance artistique des plus haut de gamme que je n’ai jamais vu. C’est comme quand tu assistes à un show et que tu as l’impression qu’il y a un trou dans le ciel et que la musique arrive directement du paradis ! Cela peut être aussi un instrumentaliste qui manie à la perfection et avec beaucoup d’élégance. Ou un DJ qui manipule son équipement de manière tellement bien orchestrée. Dans ces moments, en effet c’est là que je kiffe ! C’est d’autant plus impressionnant quand on est capable de reconnaitre tout le travail qui se cache derrière ! Les gens s’imaginent que les DJ ou les artistes ont des vies extrêmement sociables, mais l’ironie est que c’est souvent une vie de solitude parce qu’entre les heures de préparation d’une performance et les heures passées en tournée de ville en ville pour la produire, finalement on voit très peu de gens. C’est un gros sacrifice pour faire plaisir aux gens (rire).
7/ Quels sont vos projets artistiques pour l’année 2022 ?
On se trouve clairement à l’épicentre de ce que j’ai pu travailler en collaboration avec la compagnie basée à Montréal. Depuis plusieurs mois, on travail sur la modification d’un camion. A l’origine ce camion était construit pour faire des reportages sur des lieux et être capable de diffuser des images très rapidement à la télévision ou à la radio. Aujourd’hui, notre objectif est d’utiliser ce camion pour enregistrer des groupes, faire de la musique à peu près n’importe où. Donc en 2022, notre projet artistique est d’être capable de capturer des moments musicaux au milieu de nulle part ou dans des endroits insolites. Le but ultime : faire de la musique en étant inspiré par le cadre dans lequel nous nous trouvons. Littéralement, on peut ramener le camion au milieu d’un désert pour y enregistrer un album. Le premier store se fera à New-York le mois prochain, puis viendra le tour de Miami lors d’un rassemblement au mois de décembre avant de l’amener à Saint Martin pour s’assurer que le camion passe l’hiver au chaud !
8/ Un rêve que vous souhaiteriez réaliser ? (Collaborer avec une personne en particulier, travailler sur une thématique qui te tient à cœur…)
J’ai déjà eu la chance de pouvoir en réaliser plusieurs. Avec tout ce qui s’est passé ces dernières années (l’ouragan, le covid) je rêve juste d’avoir une paisibilité qui se réinstalle, que les choses redeviennent à la normal, ou en tout cas se rapprochent de ce qu’elles étaient avant même si je me doute que plusieurs choses auront changé. Mais au moins que les gens puissent commencer à se rassembler de nouveau et qu’on puisse continuer de faire le métier qu’on aime. C’est difficile de vivre dans une ambiance comme celle-ci où on ne sait pas trop ce qui va arriver. Pour un organisateur c’est très difficile de planifier. Ce n’est pas aujourd’hui ou demain que les gens vont arrêter de se rassembler, c’est la nature humaine de le faire. Donc on sait que les choses reviendront et que les gens redanseront ensemble. Vous voyez mon rêve est finalement très simple ! (Sourire)
9/ Qu’est-ce que le festival sxm ?
C’est un évènement de musique électronique qui dure cinq jours au mois de mars, chaque année sur l’ile de Saint Martin. L’idée était de fédérer l’ile et d’attirer une clientèle plus jeune, plus branchée, et d’être capable d’offrir aussi dans le calendrier global des évènements dans ce genre un produit différent, car à par Ibiza pendant l’été qui n’est pas un festival mais une destination estivale de musique électronique, en Amérique du Nord ce concept n’existait pas.
10/ Comment est venue cette idée ?
L’idée m’est venue à la seconde où j’ai atterri à saint Martin. C’était clair que l’ile était parfaite pour accueillir un évènement, un festival. Mais à l’époque, comme l’ile n’est pas grande, l’idée était plutôt de faire un festival « boutiques », donc pas un festival de trente, quarante, cinquante mille personnes mais plutôt entre cinq et dix mille festivaliers, qui viendraient d’un peu partout pour découvrir l’ile, une culture et vivre de beaux moments musicaux, les pieds dans le sable. Comme l’ile est européenne et que la clientèle est américaine, c’était une très belle opportunité de créer un évènement international.
11/ Depuis quand existe-t-il ?
Le festival existe depuis 2016 avec la première édition que nous avons reconduite en 2017. En 2018 cela ne s’est pas fait à cause de l’ouragan Irma qui a dévasté l’île. En 2020 le festival a également été interrompu par la covid. A ce jour on espère et on essaie d’être capable de produire le festival 2022 !
12/ Combien de temps durent les festivités ? Où se passe-t-il ? A quel moment de l’année ?
Les festivités durent cinq jours et cinq nuits. Nous produisons le festival sur environ sept lieux. On utilise des clubs intérieurs ou des Beach clubs côté Deutch, on utilise également des bateaux… et bien d’autres endroits afin d’offrir aux festivaliers des cadres différents. Ils peuvent donc passer du sommet d’une montagne à la jungle, une villa ou la plage.
13/ A qui s’adresse le festival ?
Ce festival est fréquenté par une clientèle plus mature que les festivals en général, avec 34 ans en moyenne. La grande partie des billets se vendent pour les 25-35 ans, même si on a aussi beaucoup de quadra. Cela s’adresse souvent à des jeunes professionnels, des jeunes qui font la fête un peu partout dans le monde et qui veulent se prendre une belle semaine de vacances avec un beau programme musical et artistique. En grande partie les gens sont américains, canadiens, mexicains. On a également les iles avoisinantes comme la Martinique, la Guadeloupe. Enfin le festival s’adresse aux passionnés de la musique électronique.
14/ Quelles sont les nouveautés pour cette nouvelle édition ?
Chaque année nous ajoutons un nouveau lieu. Pour 2022 ce sera le top d’une montagne, le point culminant de l’ile avec un superbe belvédère. D’ailleurs c’est ici que va être tourné « le cercle » au mois de novembre. Chaque année également la décoration change avec de nouveaux thèmes, de nouveaux artistes décorateurs. Le site sera donc encore plus enchanteur que d’habitude ! Sans oublier de nouveaux artistes à découvrir !
15/ Avez-vous des envies d’évolution pour enrichir cet évènement ?
C’est essentiellement au niveau de sa programmation musicale mais également au niveau de la production. Avec les nouveautés technologiques comme l’arrivée des hologrammes, mais aussi les feux d’artifices, les lasers… il y a de quoi en mettre plein les yeux aux festivaliers !
16/ Quelles sont selon vous les qualités qui font la renommée de ce festival ?
Je pense que c’est un festival qui a tous les attributs d’un grand festival de cinquante mille personnes ou plus sans être autant. Il y a donc ce rapport d’intimité et de proximité. Le fait que ce festival soit fréquenté par une population plus âgée donne à l’évènement un feeling plus mature, plus adulte. J’aime bien d’écrire le festival comme étant un Disney land pour adulte (rire).
17/ A-t-il une devise, un slogan ? Si oui laquelle/lequel ?
Oui on a un slogan ! On a trouvé un endroit qui est absolument fantastique qui se nomme happy bay, et comme nous faisons notre métier pour rendre les gens heureux, notre slogan est « Be happy ». C’est tellement simple mais tellement puissant à la fois. Je pense que le but ultime dans la vie est d’être heureux. Le message est donc très approprié et parfaitement ancré dans le contexte.
18/ Le COVID a dû avoir un impact sur le festival, comment avez-vous géré cette crise ?
Oui, ce fut extrêmement difficile. Une grande partie des gens commence à arriver pour le festival le lundi, le mardi… parce que cela commence toujours le mercredi pour se terminer le dimanche dans la nuit. Donc progressivement cela s’amplifie jusqu’au dimanche. Puis les personnes restent souvent sur saint Martin. Donc en 2020 énormément de monde était déjà sur l’île et si nous ne tenions pas le festival, les personnes auraient créé des clusters. A l’époque on avait très peu d’informations sur ce qu’il se passait, la crise n’était pas encore en Amérique du Nord. Saint Martin est une île tout de même isolée, on connaissait très peu de choses sur le virus. Donc on avait parlé avec la préfecture, on avait prévu le coup, avait le max de masques, des thermomètres, j’avais fait le tour des pharmacies.
D’un point de vue organisationnel se fut très compliqué. Franchement cela s’apparentait à un cauchemar. Mais l’équipe de gestion est restée très calme et a aidé de nombreux festivaliers qui restaient pris sur l’ile parce que leur pays d’origine allait fermer. Mais il en ressort beaucoup de fierté de voir qu’on a su gérer cela avec beaucoup de professionnalisme.
19/ Le festival en trois mots ?
J’ai trouvé une expression qui peut peut-être fonctionner pour cette question ! Le festival en trois mots c’est deux fois trois mots : plein les yeux, plein le cœur ! (Sourire) J’espère que vous viendrez un jour expérimenter le festival sxm, en vous souhaitant beaucoup de good vives ! See you soon !